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Biais cognitifs, ce n’est pas un terme de psychologie ? Si. Mais alors pourquoi un article sur ce thème dans un blog orienté UX Design et référencement naturel SEO ? Parce qu’au cœur du marketing digital, il y a un humain : l’internaute. L’objectif de l’UX Design est de lui faire vivre la meilleure expérience utilisateur (UX). Or le ressenti relève en grande partie de l’inconscient. Et c’est là qu’entrent en jeu les biais cognitifs.
Les biais cognitifs influencent les émotions, les choix et les décisions de l’internaute. Ils influent aussi sur les tests utilisateur en amont ou les retours d’expérience. Connaître les mécanismes inconscients aident l’UX Designer à mieux analyser les besoins, mais aussi à se protéger contre ses propres biais cognitifs.
Le concept des biais cognitifs a été posé dans les années 1970 par les psychologues Amos Tversky et Daniel Kahneman. Ils tentaient alors de comprendre les décisions irrationnelles prises dans le secteur économique.
Aussi puissant soit-il, notre cerveau ne peut traiter toutes les données captées à chaque seconde par nos cinq sens. Il trie, organise et classe. À l’œuvre pour effectuer cette sélection : les biais cognitifs. Ce sont les processus inconscients qui guident les choix et influencent la perception de la réalité.
Pas moins de 250 biais cognitifs ont été recensés, classés en six catégories.
Les biais mnésiques concernent la mémoire. Celle-ci est influencée par l’ordre et la chronologie des informations : un individu retient mieux les dernières informations (effet de récence) et les premiers éléments d’une liste (effet de primauté).
Le cerveau à tendance à mal analyser les informations visuelles. Or 90 % des données qui lui parviennent sont visuelles. C’est un biais essentiel à connaître quand on travaille l’UX Design.
Les biais de jugement sont les plus nombreux et complexes. Voici quatre biais pertinents pour l’UX Design :
Les biais de raisonnement influencent la perception de l’information. L’individu sera plus sensible aux données confirmant son hypothèse (biais de confirmation d’hypothèse) et les interprétera en fonction de son expérience (biais de perception sélective). Ces biais sont renforcés par le biais de disponibilité qui incite à ne pas chercher d’autres informations que celles immédiatement disponibles.
Les biais liés à la personnalité sont encore moins palpables. Et pourtant ils exercent une influence considérable sur les utilisateurs. Le biais culturel et le biais de conformité poussent à se conformer au modèle culturel ou à suivre la majorité.
Nos perceptions sont influencées par nos centres d’intérêt. Vous comparez deux sites parfaitement identiques, à l’exception des contenus. Vous aimez le golf ? Il y a fort à parier que vous préfériez celui sur ce thème. Vous aimez le yoga ? La réponse sera inverse.
Bien connaître les biais cognitifs permet de mieux comprendre la cible et ses besoins et d’améliorer les taux de conversion. Comment les exploiter en UX Design ? Voici quelques pistes :
L’UX Designer est soumis à ses propres biais cognitifs quand il définit les personas, analyse les retours utilisateur ou propose des solutions techniques et design.
L’UX Designer doit aussi avoir conscience qu’il peut influer sur les conclusions d’une analyse de deux façons. La manière dont est présenté un choix influe sur la réponse de l’utilisateur (biais de cadrage). Une sélection non pertinente des utilisateurs interrogés fausse les conclusions (biais d’échantillonnage).
Inévitables, les biais cognitifs sont à la fois un formidable outil au service de l’UX Design mais aussi un risque pour l’UX Designer. Bien les connaître et bien se connaître aident à prendre du recul et à gagner en objectivité. Pour s’en protéger, il est fortement recommandé de travailler en équipe et d’utiliser avec rigueur les techniques marketing. Savoir exploiter les biais cognitifs et savoir maîtriser ses propres biais amélioreront la performance de votre site internet !